Risques organisationnels et psychosociaux

Ce qu’il faut savoir et comment s’en protéger

Horaires décalés

Les horaires et rythme de tra­vail ont une influence sur le dérou­le­ment de la gros­sesse. Le tra­vail com­men­çant tôt le matin, en après-midi, en soi­rée, le week-end ou de nuit sont défi­nis comme des « horaires déca­lés », aus­si appe­lés « horaires aty­piques ». Le tra­vail de nuit et le tra­vail pos­té (équipes qui se relaient sur un même poste) semblent aug­men­ter le taux de fausses couches et d’accouchements pré­ma­tu­rés. Par ailleurs, il a été démon­tré que le tra­vail déca­lé a une inci­dence sur les hor­mones sexuelles et donc sur la fertilité. 

Certaines per­sonnes appré­cient tra­vailler en horaires déca­lés et ne res­sentent aucun trouble par­ti­cu­lier. Pour d’autres, tra­vailler à ce rythme peut avoir une inci­dence sur la qua­li­té de leur som­meil et sur leur état de san­té. Anxiété, irri­ta­bi­li­té, ner­vo­si­té, fatigue peuvent être res­sen­ties par la future maman et favo­ri­ser le risque de fausse couche. Le fœtus, quant à lui, peut pré­sen­ter un faible poids de nais­sance ou naitre prématurément.

Comment mieux se protéger ?

  • Aménager les horaires de tra­vail avec l’accord du méde­cin du tra­vail, de la sala­riée et de l’employeur.
  • Le code du tra­vail sti­pule qu’une sala­riée enceinte peut deman­der à être affec­tée à un poste de jour pen­dant la durée de sa gros­sesse ou lorsque son méde­cin du tra­vail constate une incom­pa­ti­bi­li­té du tra­vail de nuit avec la grossesse.

Quels sont les secteurs d’activité concernés ?

  • Aides à la personne
  • Industrie (agroa­li­men­taire, automobile)
  • Nettoyage
  • Restauration/Livraison
  • Santé
  • Sécurité (pom­piers, poli­ciers, agents de sécu­ri­té et militaires)
  • Transport

VRAI ou FAUX ? Testez vos connais­sances sur le tra­vail de nuit et le tra­vail pos­té. Commencez le quiz.

Stress et violence au travail

Manque de recon­nais­sance, de sou­tien, de res­pect au tra­vail ? Difficulté à conci­lier vie pro­fes­sion­nelle et per­son­nelle ? Vous souf­frez d’une sur­charge de tra­vail ? De vio­lences au tra­vail ? D’un sen­ti­ment de mal-être ? Ces inter­ro­ga­tions peuvent être le signe d’une souf­france ou de stress au tra­vail. La gros­sesse étant une période de grands bou­le­ver­se­ments phy­siques, psy­cho­lo­giques et hor­mo­nales, cer­taines femmes enceintes sont plus sujettes au stress. La lit­té­ra­ture scien­ti­fique montre que le stress au tra­vail peut aug­men­ter le risque de fausse couche, d’accouchement pré­ma­tu­ré et de faible poids à la naissance.

Comment mieux se protéger ?

L’employeur a l’obligation d’assurer la sécu­ri­té et de pro­té­ger la san­té phy­sique et men­tale des tra­vailleurs. De ce fait, il doit pré­ve­nir, réduire ou éli­mi­ner les situa­tions de stress, har­cè­le­ment et vio­lence au tra­vail. En pra­tique, de nou­veaux groupes ou orga­ni­sa­tions de tra­vail peuvent être instaurés.

Même si la pré­ven­tion des risques psy­cho­so­ciaux demeure la res­pon­sa­bi­li­té de l’employeur, quelques mesures indi­vi­duelles peuvent aider :

  • Protéger sa san­té men­tale et s’aérer l’esprit en pra­ti­quant une acti­vi­té régu­lière (marche, natation…)
  • Adapter ses horaires de travail
  • S’accorder des pauses et chan­ger de posi­tion (se dégour­dir les jambes)
  • Déléguer cer­taines tâches lorsque c’est possible
  • Planifier des objec­tifs à atteindre
  • Limiter les dépla­ce­ments professionnels
  • Se tour­ner vers un pro­fes­sion­nel de san­té pour en discuter

Quels sont les secteurs d’activité concernés ?

TOUS ! mais cer­tains peut être plus que d’autres…

  • Entreprises de ser­vices et per­son­nels en contact avec le public
  • Restauration
  • Santé

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