Risque lié aux rayonnements ionisants

Ce qu’il faut savoir et comment s’en protéger

Les rayon­ne­ments ioni­sants sont dan­ge­reux car ils peuvent péné­trer dans les tis­sus vivants et endom­ma­ger les cel­lules. Ils concernent un nombre res­treint de tra­vailleurs. En effet, les sources arti­fi­cielles de rayon­ne­ments ioni­sants sont uti­li­sées dans des domaines spé­cia­li­sés, où elles sont habi­tuel­le­ment bien iden­ti­fiées, avec des mesures de pré­ven­tion effi­caces. L’exposition sur­vient alors le plus sou­vent lorsqu’il y a une faille dans la pro­tec­tion du tra­vailleur ou lorsque les appa­reils émet­teurs sont mal uti­li­sés. Il existe éga­le­ment des sources natu­relles de radio­ac­ti­vi­té (comme la terre qui libère du radon dans l’air ou l’espace qui émet un rayon­ne­ment, dit cosmique).

Il est impor­tant de rap­pe­ler que la plu­part des rayon­ne­ments pro­duits pour l’activité humaine quo­ti­dienne — radio, télé­pho­nie mobile, micro-ondes — sont des ondes élec­tro­ma­gné­tiques, qui ne sont pas ionisantes.

Quel impact sur la grossesse ?

Les effets indé­si­rables n’apparaissent pas à la moindre expo­si­tion aux rayon­ne­ments ioni­sants. Le risque pour la gros­sesse et l’enfant à naître dépend de la dose de rayon­ne­ments reçue et du stade de la gros­sesse. Des effets plus impor­tants au début de la gros­sesse ont été mis en avant : risques plus éle­vés de mal­for­ma­tions, retards de crois­sance, fausses couches, can­cers chez l’enfant puis à l’âge adulte.

Comment mieux se protéger ?

La régle­men­ta­tion enca­drant les risques liés aux rayon­ne­ments ioni­sants est très pré­cise, avec des dis­po­si­tions spé­ci­fiques pour les expo­si­tions pro­fes­sion­nelles, notam­ment pour la femme enceinte ou allaitante.

Le Code du tra­vail consi­dère l’enfant à naître comme une per­sonne du public et impose donc que les condi­tions de tra­vail de la femme enceinte, après sa décla­ra­tion de gros­sesse, soient telles que la dose sup­plé­men­taire qu’il risque de rece­voir pen­dant le reste de la gros­sesse soit aus­si faible que rai­son­na­ble­ment pos­sible et ne dépasse l’exposition de la popu­la­tion géné­rale. Il est donc indis­pen­sable que la femme enceinte informe le plus tôt pos­sible son employeur et le méde­cin du tra­vail, afin qu’une éva­lua­tion des risques soit réalisée.

Quels sont les secteurs d’activité concernés ?

L’exposition à des rayon­ne­ments ioni­sants concerne des métiers spécifiques.

  • Domaine nucléaire (logis­tique et main­te­nance du nucléaire, réac­teurs de pro­duc­tion d’énergie, pro­pul­sion nucléaire, déman­tè­le­ment des ins­tal­la­tions nucléaires…) 
  • Domaine de l’aviation 
  • Industries (sou­dage, fabri­ca­tion de pro­duits radio-phar­ma­ceu­tiques, radio­gra­phie, étalonnage) 
  • Activités de recherche (recherche médi­cale, vété­ri­naire et phar­ma­ceu­tique, ins­tal­la­tions de recherche liées au nucléaire…)
  • Santé humaine et vété­ri­naire (radio­lo­gie médi­cale, méde­cine nucléaire, soins den­taires, méde­cine vétérinaire…)

Vous êtes concer­nés par ces métiers ? N’hésitez pas à consul­ter le site de l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN).

Vous avez un doute sur votre risque d’exposition à des rayon­ne­ments ioni­sants ? Parlez-en avec votre supé­rieur et/ou méde­cin du tra­vail pour éva­cuer tout questionnement.

Vous souhaitez repérer vos expositions potentiellement à risque ?

Découvrez le centre REPROTOXIF.