Risque biologique infectieux

Ce qu’il faut savoir et comment s’en protéger

Bactéries, cham­pi­gnons, virus et para­sites, les agents bio­lo­giques sont des êtres vivants micro­sco­piques indé­tec­tables à l’œil nu. Présents par­tout, cer­tains sont par­ti­cu­liè­re­ment dan­ge­reux pour la femme enceinte, comme le virus de la rubéole, le cyto­mé­ga­lo­vi­rus, le virus de la vari­celle ou encore le para­site de la toxoplasmose.

Les infec­tions cau­sées par des agents bio­lo­giques durant la gros­sesse peuvent per­tur­ber le bon dérou­le­ment de celle-ci et pro­vo­quer, par exemple, un accou­che­ment pré­ma­tu­ré ou une mal­for­ma­tion chez le nou­veau-né. Ce risque d’événement défa­vo­rable dépend de l’agent bio­lo­gique en cause, ain­si que du stade de la gros­sesse au moment de l’infection.

Il est néces­saire de men­tion­ner que tout épi­sode de fièvre (T>38°C) chez la femme enceinte doit être sur­veillé de près. En effet, la fièvre peut entrai­ner un avor­te­ment ou un accou­che­ment pré­ma­tu­ré, un retard de crois­sance voire un décès fœtal.

Comment mieux se protéger ?

En dehors des dis­po­si­tions spé­ci­fiques du risque pro­fes­sion­nel, cer­taines mesures de pré­ven­tion sont appli­cables par toutes :

  • Laver cor­rec­te­ment les fruits et légumes avant de les consommer ;
  • Bien cuire la viande ;
  • Éviter la consom­ma­tion de cer­tains ali­ments : char­cu­te­rie, viande crue, pois­son cru, fro­mages au lait cru et non pas­teu­ri­sés, œuf cru ou cuit par­tiel­le­ment, crustacés.

Dans le cadre du tra­vail, il est conseillé d’identifier les sources d’exposition au risque bio­lo­gique et d’évaluer l’importance de l’exposition, pour mettre en place les mesures de pré­ven­tion adap­tées. Par exemple :

  • Respecter rigou­reu­se­ment les règles d’hygiène défi­nies pour votre poste de travail ;
  • Porter des pro­tec­tions (blouses, masques…) lorsque nécessaire ;
  • Éviter les contacts avec les liquides bio­lo­giques (urine, salive…) et ren­for­cer l’hygiène des mains et des sur­faces notam­ment après avoir chan­gé ou fait la toi­lette d’une personne ;
  • Éviter les contacts rap­pro­chés avec des per­sonnes malades ou fiévreuses.

RESSOURCE UTILE

Retrouvez sur le site de l’Assurance mala­die (AMELI), plu­sieurs infor­ma­tions concer­nant la gros­sesse et les infec­tions.

Quels sont les secteurs d’activité concernés ?

Selon l’enquête Surveillance Médicale des Expositions des sala­riés aux Risques pro­fes­sion­nels (SUMER 2017), 30% des femmes qui tra­vaillent sont expo­sées à des agents bio­lo­giques dans le cadre de leur acti­vi­té pro­fes­sion­nelle. Les sec­teurs d’activité les plus concer­nés sont :

  • Biologie médi­cale (labo­ra­toire)
  • Petite enfance (crèches, gar­de­ries, écoles maternelles…)
  • Santé humaine et animale

Femme enceinte et COVID-19

Plus de deux ans après le début de la pan­dé­mie, on dis­pose de don­nées scien­ti­fiques fiables concer­nant l’infection par la COVID-19 chez la femme enceinte.

  •  L’infection au SARS-CoV‑2 chez les femmes enceintes aug­mente le risque de com­pli­ca­tions mater­nelles, fœtales et néo­na­tales, par­ti­cu­liè­re­ment chez celles pré­sen­tant une patho­lo­gie (hyper­ten­sion arté­rielle, diabète…).
  • La vac­ci­na­tion contre la Covid-19 est recom­man­dée chez la femme enceinte, allai­tante ou en pro­jet de gros­sesse, puisqu’elle per­met d’éviter les formes graves de la COVID-19 pour elle et son bébé. 
  • Les études sur les effets indé­si­rables des vac­cins COVID-19 chez les femmes enceintes et allai­tantes concluent qu’il n’existe pas de risque spé­ci­fique chez ce public particulier.
  • En cas de ques­tions, par­lez-en avec un pro­fes­sion­nel de santé.

Bien s’informer et lut­ter contre les fausses informations

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