Risque chimique

Ce qu’il faut savoir et comment s’en protéger

Les sub­stances chi­miques, qu’elles soient natu­relles ou syn­thé­tiques, sont pré­sentes par­tout dans notre envi­ron­ne­ment, à la mai­son et au tra­vail. Dès le pro­jet de gros­sesse, il est donc impor­tant de repé­rer les pro­duits chi­miques poten­tiel­le­ment dan­ge­reux pour adop­ter des com­por­te­ments de prévention.

Si cer­tains pro­duits sont sans dan­ger, d’autres au contraire peuvent avoir des effets néfastes sur notre san­té, notam­ment sur les fonc­tions de repro­duc­tion : dif­fi­cul­té à démar­rer une gros­sesse, per­tur­ba­tion de son dérou­le­ment ou du déve­lop­pe­ment de l’enfant.

Quelques exemples d’ex­po­si­tions qui invitent à la prudence :

  • Entretien ména­ger : sprays, aéro­sols, pro­duits déta­chants, cires…
  • Bricolage/activité manuelle : pein­tures, ver­nis, colles, résines, net­toyants et diluants, pro­duits déca­pants, pro­tec­tion du bois, plomb…
  • Activité agri­cole / jar­di­nage : désher­bants, pro­duits de trai­te­ment des mala­dies des plantes, luttes contre les nui­sibles (insectes, ron­geurs), pro­duits vétérinaires…
  • Esthétique : colo­ra­tions, sprays, laques, huiles essentielles…

Comment mieux se protéger ?

S’informer et reconnaître les produits dangereux

Sur son site inter­net, l’INRS rap­pelle la dan­ge­ro­si­té des pro­duits chi­miques pour la femme enceinte. Retrouvez plu­sieurs res­sources pour décryp­ter et repé­rer aisé­ment les infor­ma­tions à recher­cher sur les embal­lages des pro­duits chi­miques : pic­to­grammes, signa­le­ment des dan­gers, etc.

La clas­si­fi­ca­tion, l’étiquetage et l’emballage des sub­stances et des mélanges chi­miques sont défi­nis par un régle­ment euro­péen. Plusieurs men­tions obli­ga­toires doivent être ins­crites sur chaque pro­duit, afin d’aider le consom­ma­teur à éva­luer le niveau de dan­ge­ro­si­té des pro­duits chi­miques et à les uti­li­ser de façon adaptée.

Un pictogramme à repérer

Ce pic­to­gramme, appo­sé sur l’étiquette d’un pro­duit chi­mique, alerte le consom­ma­teur sur un risque grave pour la san­té humaine, qui n’est pas spé­ci­fique du risque pour la repro­duc­tion. À la lec­ture de l’étiquette, il faut recher­cher les men­tions de dan­ger « Peut nuire à la fer­ti­li­té ou au fœtus » ou « Susceptible de nuire à la fer­ti­li­té ou au fœtus ». Il est for­te­ment recom­man­dé aux femmes enceintes d’éviter d’utiliser ces produits.

Notons qu’il n’existe pas de pic­to­gramme pour iden­ti­fier un risque d’intoxication du bébé par l’allaitement, mais la men­tion de dan­ger « Peut être nocif pour les bébés nour­ris au lait mater­nel ».

Respecter les mesures de prévention

La mesure la plus effi­cace pour se pré­mu­nir des dan­gers d’un pro­duit chi­mique, est de ne pas l’utiliser. Ainsi, la meilleure pré­ven­tion est de recou­rir à une alter­na­tive moins dan­ge­reuse. On pri­vi­lé­gie­ra tou­jours les moyens de pré­ven­tion col­lec­tive (comme la ven­ti­la­tion) aux équi­pe­ments de pro­tec­tion indi­vi­duelle (comme les masques, gants et lunettes) dont l’efficacité est habi­tuel­le­ment imparfaite.

Le Code du tra­vail défi­nit le cadre régle­men­taire de la pré­ven­tion des expo­si­tions pro­fes­sion­nelles aux agents chi­miques dan­ge­reux. Il com­porte un cer­tain nombre de dis­po­si­tions spé­ci­fiques à la pro­tec­tion de la femme enceinte, comme l’interdiction d’affectation à cer­tains travaux.

Attention, en l’absence de pic­to­gramme de dan­ger, un pro­duit peut tout de même s’avérer néfaste pour la san­té. Il convient de limi­ter au maxi­mum l’utilisation des pro­duits chi­miques par la femme enceinte.  Si cette uti­li­sa­tion est néces­saire, il faut res­pec­ter les moda­li­tés d’utilisation et de pro­tec­tion indi­qués sur les pro­duits, que ce soit à la mai­son où dans le cadre de son acti­vi­té professionnelle.

Quels sont les principaux métiers concernés par le risque chimique ?

Selon l’enquête Surveillance Médicale des Expositions des sala­riés aux Risques pro­fes­sion­nels (SUMER 2010), si les hommes sont plus sou­vent confron­tés au risque chi­mique au tra­vail, les femmes y sont tou­te­fois régu­liè­re­ment expo­sées : 28 % des sala­riées sont expo­sées à au moins un agent chi­mique par semaine, 9 % à au moins 3 agents chi­miques, 12 % à un solvant.

De façon géné­rale, les sec­teurs d’activité les plus concer­nés sont les sui­vants :

  • Agriculture
  • Bâtiment, construc­tion
  • Esthétique et coiffure
  • Industrie (chi­mie, métal­lur­gie, raf­fi­ne­rie, pein­ture, imprimerie)
  • Nettoyage
  • Santé humaine et vétérinaire
  • Travail du bois

À noter que cer­tains sec­teurs concernent un nombre res­treint de tra­vailleurs, mais avec un risque chi­mique sin­gu­lier, comme dans les métiers d’art (peintre, déco­ra­teur, vitrailliste…).

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